A l’Hautil comme ailleurs, on peut observer dans les pins et semble-t-il dans certains cèdres de nombreux cocons de chenilles processionnaires.
Un danger pour les animaux et pour les humains
Ces chenilles sont particulièrement urticantes et sont très dangereuses pour les animaux de compagnie, chiens et chats, mais aussi pour les êtres humains avec des réactions allergiques violentes.
Détruire rapidement ces cocons
C’est un fléau dont il faut s’occuper sérieusement et rapidement à cette période de l’année. En effet tant que les chenilles ne sont pas descendues de leur cocon, il est encore possible d’éliminer les cocons et de les brûler, ou de mettre des pièges spécifiques sur les troncs des arbres touchés. Après c’est compliqué car elles sont descendues au sol. Les chenilles processionnaires vivent en groupe et se déplacent en file indienne.
C’est une habitude qu’il va falloir prendre. Avec le réchauffement climatique, les chenilles processionnaires du pin se sont développées au nord de la France. Or les températures cette année affichent un bon mois d’avance sur les températures habituelles : il faut donc agir avec célérité.
Quel contexte réglementaire ?
Les chenilles processionnaires du pin, comme celles du chêne, sont classées nuisibles depuis avril 2022 (Décret n°2022-686).
Certaines villes appliquent un arrêté municipal obligeant chaque année avant la fin de la première quinzaine du mois de mars, les propriétaires ou les locataires à supprimer mécaniquement les cocons élaborés par les chenilles processionnaires du pin et à les incinérer. Puis à effectuer un traitement annuel préventif à la formation de ces cocons avant la fin septembre sur les végétaux susceptibles d'être colonisés par les chenilles.
Mais le traitement d’un seul arbre n’est pas suffisant car les arbres environnants peuvent être également atteints et poursuivre la contamination. Soyons donc tous vigilants.
Le cycle de vie des chenilles processionnaires
Tout au long de leur développement, elles tissent des nids de soies dans l’arbre colonisé et en sortent la nuit pour en manger les feuilles. À son dernier stade larvaire, la processionnaire du pin descend le long du tronc pour aller s’enfouir dans le sol et se transformer en chrysalide. La processionnaire du chêne, elle, reste dans son arbre pour ces dernières étapes.
Une fois sa métamorphose achevée, en général quelques semaines plus tard (à noter que certaines larves du pin peuvent rester enfouies dans le sol plusieurs années), le papillon sort et les individus mâles et femelles se reproduisent. Les femelles iront pondre leurs œufs en haut d’un autre arbre et recommencer ainsi un cycle de vie.
Comment les éliminer
Leurs prédateurs naturels sont les chauve-souris et les jolies mésanges. Il est d’ailleurs important de protéger les habitats des chauve-souris…
La lutte microbiologique est possible : les arbres infestés sont pulvérisés d’un insecticide biologique (la bactérie Bacillus thuringiensis tue les larves qui l’ingèrent).
Les papillons mâles peuvent également être attirés et piégés à l’aide de boîtes à phéromones (hormones sexuelles) accrochées dans les arbres, afin d’empêcher la reproduction et ainsi limiter le pullulement.
Pour les processionnaires du pin, on peut aussi placer autour du tronc un dispositif spécifique : un collier en forme de gouttière envoie les chenilles en train de descendre vers un sac fermé où elles se trouvent piégées. Le sac sera ensuite détruit.
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