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Développement de Roissy CDG : aberrant pour la santé et le climat

  • Bien Vivre à l'Hautil
  • il y a 11 minutes
  • 4 min de lecture


Nuisances du trafic aérien
Atterrissage !

Développement de l'aéroport Roissy CDG, les associations accusent : « Un projet à contresens de la protection du climat et de la santé ! »


Aéroports de Paris (ADP) a ouvert une concertation publique du 8 avril au 8 juillet 2025 sur le projet de développement de l’aéroport de Roissy CDG. La concertation débute mal, la localisation des réunions évite les zones de populations survolées les plus denses !


Ce projet traduit une volonté d’augmenter le trafic aérien en Ile-de-France :

+ 19 % de trafic en nombre de mouvements d’avions en 2050, soit 592 000 avions contre 505 000 en 2019.


Des conséquences désastreuses sur le climat, la pollution de l’air et les nuisances sonores, donc sur la santé des Franciliens Aujourd’hui, 2,2 millions d’entre eux (réf. ANSES et BRUITPARIF) sont déjà exposés à des niveaux de bruit aérien supérieurs aux lignes directrices de l’OMS, dont 1,4 million par l’aéroport de Roissy CDG. La santé est un droit, elle ne peut pas être négociée au prétexte d’un avantage concurrentiel sur d’autres aéroports.


Les associations signataires accusent ADP de porter un projet mortifère avec la complaisance de l’Etat.


Les associations signataires accusent ADP de continuer à dégrader la santé des Franciliens en augmentant le trafic, ce qui annule largement le bénéfice du renouvellement des flottes avec des avions moins bruyants.

19 000 années de vies en bonne santé sont perdues chaque année en Île- de-France à cause du bruit aérien, très majoritairement du fait de Roissy CDG, de fait jusqu’à 3 années par individu (Réf. BRUITPARIF). Le coût social du bruit aérien en Ile-de-France est de 4,1 milliards d’euros par an (Réf. CNB-ADEME-BRUITPARIF), comparable par exemple au budget 2025 de la région IDF de 4,5 milliards d'euros.


Les associations signataires accusent ADP d’augmenter les nuisances sonores par un bruit encore plus répétitif.

Les courbes dose-réponse (OMS, 2018) montrent que les bruits avec composante événementielle (aérien et ferroviaire) ont des conséquences sanitaires plus élevées que le bruit routier, à niveau sonore moyen équivalent.


Les associations signataires accusent ADP de minimiser les effets nuisibles pour la santé des personnes les plus exposées à ce jour : 104 345 personnes hautement gênées au lieu de 299 000, 28 906 personnes hautement troublées dans leur sommeil au lieu de 129 000.

La directive 2002/49/CE en vigueur demande une évaluation selon les lignes directrices de l’OMS.


Les associations signataires accusent ADP d’ignorer les directives européennes qui demandent de ne pas générer de nouveau bruit supérieur aux lignes directrices de l’OMS.

L’objectif de la directive 2002/49/CE est d’éviter, prévenir ou réduire les effets nuisibles du bruit définis par l’OMS.


Les associations signataires accusent ADP d’ignorer la charte de l’environnement adossée à la constitution française.

Article 1er « Chacun a le droit de vivre dans un environnement équilibré et respectueux de la santé ».


Les associations signataires accusent ADP d’ignorer la Convention Européenne des Droits de l’Homme.

Article 8 « Toute personne a droit au respect de sa vie privée et familiale, de son domicile et de sa correspondance ».


Les associations signataires accusent ADP de continuer à augmenter l’exposition des villes proches aux particules fines et ultrafines. L’utilisation massive de Carburants d’Aviation « Durables » et d’hydrogène, qui pourraient réduire les émissions, n’est pas pour demain.

Les villes situées dans un rayon de 5 km autour de l’aéroport sont déjà surexposées aujourd’hui aux particules fines et ultrafines (Réf. AIRPARIF).


Les associations signataires accusent ADP de continuer à augmenter les émissions d’oxydes d’azote du transport aérien. L’utilisation annoncée de Carburants d’Aviation « Durables » n’est pas en mesure de les réduire et celle de l’hydrogène, qui aurait des effets limités, reste hypothétique.

Les plateformes aéroportuaires ont émis 11% des NOx en Ile-de-France en 2019, c’était le second secteur émetteur et le seul en augmentation (Réf. AIRPARIF).

L’hydrogène n’est pas adapté aux avions longs courriers qui sont déjà majoritaires à Roissy CDG et le seront encore davantage dans le projet de développement.


Les associations signataires accusent ADP de continuer à augmenter les émissions de gaz à effet de serre. L’utilisation annoncée des Carburants d’Aviation « Durables » et de l’hydrogène ne peut pas à la fois réduire les émissions actuelles et compenser la hausse de trafic annoncée.

La production de tous ces carburants (qui ne résout aucunement le problème du bruit dans l’environnement) demande une quantité de biomasse et d’électricité renouvelable démesurée, au détriment de la transition de secteurs essentiels.


En conséquence les associations signataires exigent d’ADP l’annulation de ce projet et redemandent la mise en place d’un couvre-feu de 8 heures consécutives, de 22h00 à 6h00, et d’un plafonnement à 440 000 mouvements annuels. Elles demandent à l’Etat de faire respecter la loi et d’assurer son rôle de protection de la population en faisant appliquer cette exigence.


Contacts presse :

Charles PAURON - Vice-président de l’ADVOCNAR 06 85 04 65 06

Catherine BOUVIER - Secrétaire ADVOCNAR 01 39 89 91 99

Eugénie Ponthier - Présidente du collectif d’élus C.E.C.C.T4 06 75 75 15 03


Associations signataires :

ADVOCNAR

ADERA

AREC

ATVO

Amis de la Terre Val d’Oise

AULNAY ENVIRONNEMENT

C.E.C.C.T4 Collectif d’Elus pour le Climat Contre le Terminal 4

CIRENA

COLLECTIF NON AU T4

CPTG Collectif Pour le Triangle de Gonesse

CSNA

DIRAP

ENVIRONNEMENT 93

FNE ILE-DE-FRANCE

FNE VAL D’OISE

MNLE 93 ET NORD-EST PARISIEN

ONASA

ROSO

SOS VALLÉE DE MONTMORENCY

UFCNA

GROUPE G.A.R.E Groupement Associations Roissy Environnement 


Notre association Bien Vivre à l'Hautil est membre du CIRENA et s'associe pleinement à ce communiqué. Les hautillois sont particulièrement touchés par le bruit, car ils demeurent sur l'un des points culminants de l'Ile-de-France ; de plus ils supportent au-dessus de leurs têtes le regroupement de différentes provenances d'avions qui y alignent leur trajectoire sur Roissy, vers l'est.


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