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  • Bien Vivre à l'Hautil

Présentation d’un projet de 28 logements sociaux sur le massif forestier de l’Hautil

Le 5 décembre 2022, à l’Espace Senet, en présence de Cédric Aoun, maire de Triel-sur-Seine, l’architecte d’Immobilière 3F a présenté le projet de construction de 28 logements sociaux à l’Hautil (8 rue de la Chapelle) devant un nombre de participants manifestement plus important que ceux initialement invités.


Le programme du projet du 8 Chapelle

En lieu et place d’une maison individuelle située sur 2 parcelles formant un tout de 9 200 m², il s’agit d’installer 28 logements sociaux sur ce terrain situé entre la rue de la Chapelle et le chemin de l’École, au sein d’une zone forestière avec quelques pavillons. Ces 2 parcelles sont d’ailleurs presque intégralement boisées.


Présenté comme une « obligation légale » à laquelle la Mairie ne peut se soustraire, ce projet est définitif et ne peut être ni discuté, ni modifié, ni contesté... Sinon la préfecture des Yvelines pourrait préempter des terrains sur Triel et lancer des programmes de constructions collectifs sans même en informer la Mairie. Le maire indique qu’il a souhaité une diminution du nombre de logements par rapport au projet précédemment retoqué, et qualifie le projet actuel de qualitatif.


Ce terrain a été préempté, puis acheté par un important bailleur social, Immobilière 3F. Julien Broussard, architecte lauréat du concours initié par le bailleur, a présenté son projet de 28 logements de 3 pièces (F3) sur deux niveaux. La surface totale habitable est de 1 775 m² (moyenne de 63,4 m² par logement). Il sera indiqué au permis de construire 32 places de parking couvert (pour 28 logements et 4 emplacements visiteurs).

Mais dans les faits, il y aura deux fois plus d'emplacements de stationnement, insérés entre les parkings couverts. Effectivement à l’Hautil il est nécessaire pour les familles d’avoir au moins 2 véhicules, sans lesquels on ne peut assurer les déplacements essentiels.




Des constructions bois


Ces logements, des constructions en bois avec enduit naturel, respecteront la norme RE 2020 (s'approchant de la norme RE 2022). Le permis de construire devrait être déposé le 11 janvier 2023. Les travaux démarreraient en juin 2023 pour durer 18 mois jusqu'à fin 2024.


Au niveau du terrain, l'architecte a pour le moment recensé, sur la seule parcelle située du côté de la rue de la Chapelle, 52 arbres, dont 18 seront abattus pour libérer de l'espace pour les constructions.

La parcelle la plus boisée se situe près du chemin de l’École et ses arbres seront inventoriés et diagnostiqués sur le plan phytosanitaire. Il n’est pas prévu d’inventaire de la faune et de la flore sur le terrain avant les travaux qui, selon l’architecte, aura forcément un impact sur la biodiversité locale.

Une bande de 6 mètres entre les maisons et le pourtour du terrain sera respectée. L'entrée des véhicules se fera exclusivement par le 8 rue de la Chapelle (RD 2) qui va du carrefour avec la rue des Frères Leiris (RD 22) pour descendre jusqu’au centre de Triel.


Les implications de ce projet


Certains participants ont émis des craintes concernant les accès sur cette route qui supporte déjà une circulation dense. Il y a d’ailleurs eu des accidents, dont l’un mortel l’été dernier. Le maire informe qu’il y aura un aménagement routier (plateau surélevé) pour ralentir les véhicules à 30 km/h avant l'entrée du numéro 8 et au niveau de l’arrêt de bus du Parc aux Etoiles. Un sondage sur deux projets distincts sera effectué par la Mairie auprès des riverains.


Des riverains présents signalent que le terrain étant très humide, ils craignent que l’eau, qui devra trouver de nouveaux cheminements, n’envahisse les parcelles voisines.


Des études de sol seront lancées et pourraient modifier le type de fondation des maisons. Ces études seront par la suite disponibles dans le dossier du permis de construire, qui sera consultable dès son acceptation par le maire.


Concernant l’assainissement, le maire annonce l’installation du tout-à-l’égout sur une partie de la rue de la Chapelle, financé en grande partie par le bailleur social. Les riverains qui le souhaiteront pourront s’y raccorder. Mais des dérogations seront accordées par la Mairie pour ceux qui n’en voudraient pas.


Concernant les camions du chantier, la route étant limitée à 12,5 t au maximum, la Mairie de Triel accordera des dérogations temporaires pour les camions lourds et les gros engins de chantier.


Les futurs locataires pourront accéder à pied au chemin de l’École. Les cavités des sous-sols des stades situés de l’autre côté du Chemin ayant été foudroyées en 1973, certaines personnes signalent la présence de zones bleues inscrites au PER (Plan d’exposition aux risques) en fond de parcelle et sur ce chemin, mais le maire se dit « confiant » et classifie le danger comme « léger ».

Il y a également une inquiétude sur le devenir de ce chemin situé à l’arrière du terrain qui pourrait supporter le stationnement anarchique des résidents, visiteurs ou autres usagers.


Il est prévu que les poubelles individuelles soient déposées dans des containers sur deux points de collecte. Au niveau des nuisances qui pourraient survenir avec l’arrivée d’environ 90 personnes (densité inhabituelle à l’Hautil, nombre élevé de véhicules, bruit, horaires tardifs…), la mairie estime que cela pourrait rester « raisonnable », ce qui n’est pas pour rassurer les Hautillois présents.


Le maire annonce aussi envisager d’installer une vidéosurveillance (reliée par fibre optique) qu’il mettrait en place sur l’Hautil, une fois que le chemin forestier dit « Chemin des Picardes » (situé à l’autre bout de l’Hautil) reliera le quartier à la ville avec une piste cyclable. Ceci ne semble pas satisfaire une partie des personnes présentes.


D’autre part, le maire annonce qu’une étude supplémentaire de la société Dynalogic sur la sécurité routière sera effectuée localement et qu’il y aura un aménagement de sécurité sur la rue de la Chapelle près du parking du Parc aux Etoiles.


L’un des véritables problèmes sur l’ensemble du massif de l’Hautil demeure depuis toujours le manque de transports en commun. Le Maire a demandé à l’autorité régionale de transports de créer une nouvelle ligne mais il semble difficile de l’obtenir, entre autres raisons du fait du manque de chauffeurs. Doit-on en conclure que ces nouveaux hautillois devront se débrouiller par leurs propres moyens, en étant logés à plus de 3 km du centre-ville ?


Le Maire est bien conscient que les hautillois payent une taxe foncière qui ne correspond pas aux services auxquels ont accès les habitants du reste de Triel, à part le Parc aux Étoiles et les terrains de sport du stade Gaston de Chirac...


Les conditions d’accueil requises pour des personnes éligibles aux logements sociaux ne semblent pas remplies sur ce plateau éloigné du centre-ville, sans transports collectifs, sans trottoirs, sans commerces, et dont l’école primaire déjà saturée ne dispose pas d’école maternelle.


Lors de cette rencontre, les impacts environnementaux induits par le projet, tels la déforestation et l’artificialisation des terres en particulier, n’ont pas été abordés.




Information, mais pas concertation et encore moins consultation !

Cette première réunion a eu le mérite d’exister et de confirmer que le projet est lancé.

Toutefois selon la Mairie, il serait impossible d’agir contre ou d’obtenir la moindre modification. En somme une réunion formelle à propos d’un projet déjà « ficelé » présenté avec compétence par l’architecte qui a fait plusieurs fois référence à un cahier des charges, mais sans aucune référence globale aux conditions de vie pour les futurs locataires dans cet environnement très particulier.

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