Tout d’abord, l’association Bien Vivre à l’Hautil tient à remercier la mairie de Triel d’avoir commandé ce rapport technique pour améliorer les conditions de sécurité en matière de circulations douces, plus particulièrement orientées sur le vélo. Il y a en effet une énorme attente des utilisateurs existants et potentiels sur ce sujet.
Le hameau de l’Hautil avait déjà fait l’objet d’un rapport spécifique et plus global sur les aménagements routiers, effectué par la société Dynalogic. Il nous avait été présenté en février 2021 lors d’un Facebook Live. Après avoir étudié le rapport, notre conseil d’administration a répondu en avril 2021 avec des propositions et des demandes précises. Nous attendons des réponses ou des discussions sur les points soulevés. Nous savons que c’est au programme de la mairie et nous l’en remercions.
Dans le présent rapport sur les aménagements cyclables à Triel, qui fait actuellement l’objet d’une concertation avec le public jusqu’au 25 mars, la liaison entre le quartier de l’Hautil, hameau situé à 4 kms du centre- ville, et le centre n’est pas traitée.
Pour rappel, notre association fait partie du Collectif Vélo Seine-Aval, qui regroupe 30 associations sur le territoire de la Communauté urbaine GPSEO. A Triel même, deux associations travaillent au sein du Collectif : Triel Environnement et Bien Vivre à l’Hautil.
Nous sommes favorables à la mise en place par la mairie d’une commission de travail ad-hoc pour faciliter les consensus.
RELIER LE HAMEAU DE L’HAUTIL AU CENTRE VILLE DE TRIEL
Dans sa réponse d’avril 2021, l’association Bien Vivre à l’Hautil avait demandé que la piste cyclable destinée à relier le hameau de l’Hautil à la ville de Triel soit prévue :
Le long de la départementale D2, en piste cyclable ainsi qu’en voirie partagée, et soigneusement signalée lorsque la piste cyclable séparée n’est pas envisageable.
Ce tracé avait bien été étudié mais il faudrait en modifier 2 points dans les S qui s’avèrent trop dangereux.
L’autre tracé proposé à la mairie par la société d’études DYNALOGIC consiste à passer en forêt, par le Chemin des Picardes. Celui-ci ne recueille pas notre assentiment car il présente plusieurs inconvénients majeurs.
1 - Ce tracé isolé en forêt inquiète la plupart des personnes, particulièrement les femmes et les enfants qui n’envisagent de l’utiliser ni de nuit ni de jour.
2 - Cette solution revient à urbaniser la forêt et constitue une atteinte majeure à l’environnement.
Pour aménager un parcours, il faut couper des racines d’arbres, élaguer, minéraliser le parcours, installer de la lumière. Or :
-> La pollution lumineuse est très néfaste pour la faune comme pour la flore. -> La minéralisation des sols est à prohiber car elle procède de l’artificialisation des terres. Et, en forêt, la qualité de l’état des sols est cruciale pour la santé des arbres.
3 - L’entretien de ce parcours se révélerait difficile et coûteux. Comment imaginer que les sangliers éviteront de fouiller le sol sur ce tracé ?
4 - De plus, le cheminement choisi s’avère bien long pour aller du centre-ville à l’Hautil.
Pour leur part, les vététistes utilisent ces chemins forestiers et continueront de le faire, n’y préférant aucun aménagement.
Les pistes cyclables favorisent un trafic apaisé
La vitesse des véhicules sur les routes en général, et à l’Hautil en particulier, est un problème. La densité de la circulation y a été multipliée par deux depuis une dizaine d’années. Elle a encore augmenté sur deux petites rues depuis la fermeture de la route de Maurecourt en février 2020, abîmant la chaussée qui n’est pas prévue pour un tel trafic.
Cette situation est devenue insupportable pour tous les hautillois et constitue une menace.
Bien Vivre à l’Hautil préconise que les pistes cyclables utilisent une partie de la chaussée de la D22 et des trottoirs attenants. La largeur réduite de la chaussée incitera les automobilistes à lever le pied. On sait que plus la voie est étroite, plus la vitesse diminue.
Enfin, la solution qui consiste à faire passer les cyclistes en sens inverse des voitures sur les rues d’Ecancourt et du Cordon ne convient pas car elles mettraient les cyclistes comme les piétons en danger. La solution de la piste le long du CD22 résout cet écueil.
Intégrer un projet de liaison transversale entre 2 branches régionales du RERV via la D22
La région, les départements et les agglomérations financent et développent actuellement des voies cyclables parallèles aux grands axes du RER. Chez nous, le RERV (V comme vélo) pourrait aller d’un côté jusqu’à Cergy par la ligne A1. C’est en cours de discussion dans les comités d’axes. La piste cyclable existe déjà de Cergy à Boisemont. Les habitants de l'Hautil pourraient alors disposer d'une circulation douce via la D22 pour rejoindre la gare de Cergy-le-Haut.
Deux autres branches du RERV dans la vallée, la ligne E3 suivant la Seine et la ligne A3 via la future passerelle de Poissy concernent Carrières et pourraient se raccorder à Triel via la D190 à l’horizon 2025.
Revenons sur la ligne RERV - A1 : elle pourrait aboutir en 2024-2025. Elle passera à Conflans/Andrésy/Maurecourt vers Cergy. La fermeture de la rue de l’Hautil vers Maurecourt aux véhicules depuis février 2021 pourrait constituer une opportunité de liaison qui reste à étudier. La D22 de Boisemont vers Chanteloup-les-Vignes constitue ainsi une liaison transversale naturelle entre ces axes.
La mairie pourra sans doute saisir utilement ces opportunités de cofinancement.
Pour une meilleure santé et un environnement apaisé
Le développement accru des liaisons douces permettra aux utilisateurs de transférer une part de leurs déplacements de travail et de fonctions utiles sur des véhicules non-motorisés. Ce report modal permettra une diminution des nuisances sonores et atmosphériques, et une amélioration du bilan des émissions de carbone (équivalent CO2). Un bénéfice reconnu pour la santé des personnes.
Notes particulières :
Sur l’étude Dynalogic, il manque le Pont de Triel. Il faut pourtant aller vers les gares d’Eole, les centres commerciaux, la base de loisirs... Le nouveau pont sur la D1 – prévu pour faire à terme partie du prolongement de la Francilienne (une autoroute…) n’est ni une solution sécurisée, ni le trajet le plus court.
La signalisation par les panneaux et pictogrammes au sol, et la communication sur le partage de la route entre les usagers ne sont pas référencés dans l’étude.
Note au lecteur :
Jusqu’au 25 mars 2022, les habitants de Triel-sur-Seine sont invités à participer à la concertation ouverte par la Mairie de Triel sur son site :
Vous pouvez télécharger le rapport technique de Dynalogic, à partir de la page de la concertation Télécharger le rapport avec les propositions. Il est également consultable au format papier à la Direction de l'Urbanisme aux horaires d'ouverture.
N’hésitez pas à vous inspirer de notre réponse si vous le souhaitez, voire à en recopier ce qui vous convient.
Comments