Les cocons des chenilles processionnaires déjà visibles dans les pins à l’Hautil
- Bien Vivre à l'Hautil
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A l’Hautil - comme ailleurs - on peut observer depuis la mi-décembre dans les pins et dans certains cèdres des cocons de chenilles processionnaires.
Avec le réchauffement climatique, les chenilles processionnaires du pin se sont déployées depuis quelques années au nord de la France. Comme les températures sont particulièrement douces depuis l’automne, il faut agir avec célérité.
Dangereuses pour les animaux et pour les humains
Ces chenilles sont particulièrement urticantes ; elles sont très dangereuses pour les animaux de compagnie, chiens et chats, mais aussi pour les êtres humains avec des réactions allergiques violentes.
Agir tôt : une habitude à prendre
C’est un fléau dont il faut s’occuper sérieusement et rapidement. En effet tant que les chenilles ne sont pas descendues de leur cocon, il est encore possible d’éliminer ceux-ci en les brûlant, ou de mettre des pièges spécifiques sur les troncs des arbres touchés. Plus tard, elles seront descendues au sol et il s’agira alors de les éviter. Les chenilles processionnaires vivent en groupe et se déplacent en file indienne.
Quel contexte réglementaire ?
Les chenilles processionnaires du pin, comme celles du chêne, sont classées nuisibles depuis avril 2022 (Décret n°2022-686).
Certaines villes appliquent un arrêté municipal obligeant chaque année avant la fin de la première quinzaine du mois de mars, les propriétaires ou les locataires à supprimer mécaniquement les cocons élaborés par les chenilles processionnaires du pin et à les incinérer. Puis à effectuer un traitement annuel préventif à la formation de ces cocons avant la fin septembre sur les végétaux susceptibles d'être colonisés par les chenilles.
Mais le traitement d’un seul arbre n’est pas suffisant car les arbres environnants peuvent être également atteints et poursuivre la contamination.
Soyons donc tous vigilants...
Le cycle de vie des chenilles processionnaires
Tout au long de leur développement, elles tissent des nids de soies dans l’arbre colonisé et en sortent la nuit pour en manger les feuilles. À son dernier stade larvaire, la processionnaire du pin descend le long du tronc pour aller s’enfouir dans le sol et se transformer en chrysalide. La processionnaire du chêne, elle, reste dans son arbre pour ces dernières étapes.
Une fois sa métamorphose achevée, en général quelques semaines plus tard (notons que certaines larves de la chenille du pin peuvent rester enfouies dans le sol plusieurs années), le papillon sort et les individus mâles et femelles se reproduisent. Les femelles iront pondre leurs œufs en haut d’un autre arbre et recommencer ainsi un cycle de vie.

Comment les éliminer
Leurs prédateurs naturels sont les chauves-souris et les mésanges. Protéger les habitats des chauves-souris est une mesure obligatoire et de bon sens.
La lutte microbiologique : les arbres infestés sont pulvérisés d’un insecticide biologique (la bactérie Bacillus thuringiensis tue les larves qui l’ingèrent).
Les papillons mâles peuvent être attirés et piégés à l’aide de boîtes à phéromones (hormones sexuelles) accrochées dans les arbres, afin d’empêcher la reproduction et ainsi limiter le pullulement.
Pour les processionnaires du pin, on peut aussi placer autour du tronc un dispositif spécifique très efficace : un collier en forme de gouttière dirige les chenilles lorsqu’elles descendent du tronc vers un sac fermé à demi-rempli de terre où elles se retrouvent piégées. Le sac sera ensuite détruit au début de l’été, idéalement par incinération.
Signaler leur présence sur le site dédié
Pour faciliter la gestion de ces espèces, une Plateforme de Signalement des chenilles processionnaires a été mise en place par Atlasanté.
Toute personne peut signaler leur présence sur une zone, mais aussi des symptômes liés à ces espèces après contact (irritations, conjonctivites, etc.)
Cette démarche encourage une action collective et coordonnée pour gérer efficacement le risque représenté par ces espèces de chenilles processionnaires.
La gestion des signalements et les formations associées sont coordonnées par les référents communaux et inter-communaux, ainsi que par les coordinateurs départementaux et régionaux.
La coordination nationale est assurée par l’Observatoire des chenilles processionnaires, sous la supervision de la Direction générale de la Santé.













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